Un bourdonnement de machinerie a remplacé le chant des cigales qui m’ont entêté toute la journée. Les choses ne sont plus claires dans mon esprit, alors je m’assoupis dans l’eau chaude qui bouillonne autour de moi en faisant des petits clapotis, des bulles qui me massent. Face à moi, tu me regardes. Je perçois vaguement que tu t’approches. Tu m’enlaces et je sens enfin ta peau s’appliquer contre la mienne, ton étreinte qui se resserre. Ma tête tombe en arrière et mes yeux s’ouvrent doucement sur le ciel étoilé de Provence. Je ne vois rien d’autre. Ici, la mort est loin. Tu me dis que ma peau est douce et je le sais. Elle est douce comme une pêche mise à l’honneur dans une tarte par Louise Riot à l’Hôtel Scribe.

Cette pâtisserie se compose d’une pâte sucrée garnie d’une crème d’amandes incrustée de morceaux de pêche cuits. Elle est surmontée d’une crème à la verveine et d’une compotée de pêche.
La Tarte Pêche Verveine par Scribe & Cie mesure 76 mm de diamètre et 35 mm de hauteur. Le spéciment acheté pèse 114 grammes et coûte 7,00€.

Je remarque à l’ouverture de la boîte que la tarte se désolidarise facilement de son socle et se déplace dans l’emballage trop grand. Heureusement, je l’ai transportée avec délicatesse ce qui a permis de la préserver. Une odeur de pêche me parvient du dessert dès l’ouverture de sa boîte.

Mon appétit s’ouvre sur la compotée de pêche, disposée en une forme de dôme recouvert d’un glaçage luisant. J’y retrouve une saveur reconnaissable de pêche cuite qui persiste assez longuement en bouche, ainsi que la texture du fruit. Il me semble que des bouts de peau y persistent, ce qui n’est pas dérangeant si c’est volontaire. Cette compotée manifeste également une pointe d’acidité qui lui évite toute platitude.

Autour de ce dôme de pêche se trouvent les volutes de crème à la verveine. Soigneusement pochée sur le pourtour principalement, j’y reconnais un geste précis et assuré. Modérément sucrée, sa saveur facilement identifiable accompagne la saveur de la pêche et l’adoucit. Elle laisse un film gras sur la langue, comme une ganache montée le ferait, bien que je ne connaisse pas sa composition exacte.

Dans le fond de la tarte, la crème d’amandes est agréablement granuleuse, suffisamment humide tout en restant friable comme attendu. Elle est incrustée de morceaux de pêches cuites qui lancent des pointes de notes fruitées, rappelant le thème du dessert, au milieu des amandes qui arrondissent la palette des saveurs.
Enfin, la pâte sablée me paraît irréprochable. Son fond est bien plat, son épaisseur homogène. Sa coloration est unie même dans son épaisseur, témoignant d’une cuisson complète sans être trop poussée. Sa saveur beurrée souligne avantageusement la composition.

VERDICT
Dans cette tarte par Louise Riot pour Scribe & Cie, je ressens d’abord la pêche, avec son aspect frais et acidulé que la compotée apporte. Elle est vite enveloppée par les douces notes de verveine qui apparaissent lorsque la crème joliment pochée sur le pourtour du dessert s’épanche contre le palais. La verveine me semble bien dosée, pour être perceptible sans devenir envahissante, et ce bel équilibre des saveurs se retrouve également au niveau des textures. Entre une pâte sucrée beurrée et craquante, une crème d’amandes granuleuse et friable, une crème verveine soyeuse et douce et une compotée de pêche qui rappelle la pulpe du fruit, cette tarte réussit à porter l’empreinte de la saison. Un esprit fortement estival sans lourdeur aucune !
Note : 8,9/10

Adresse :
1 rue Scribe, 75009 Paris
Tél : +33 7 87 90 30 30
www.sofitel-le-scribe-paris-opera.com
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