Comment obtenir le sentiment d’une saison en quelques saveurs, capturer l’air du temps en une pâtisserie ? Alors que l’automne approche, les figues encore chargées du soleil de l’été entrent en scène, les mûres gorgées de leur jus noir et sucré sont fin prêtes à être dégustées. Chez Un Dimanche à Paris, elles s’associent dans une tarte à une note de cannelle qui leur donne cette chaleur douce d’entre deux saisons, cette mélancolie d’un changement imminent.
La pâtisserie se compose d’un sablé aux amandes et aux noisettes garni d’un confit de figues et de mûres, surmonté de ganache montée à la cannelle. Elle est décorée de tranches de figues et de morceaux de mûres fraîches.
La Tarte Mûre Figue et Cannelle par Un Dimanche à Paris mesure 145 mm de longueur, 42 mm de largeur et 38 mm de hauteur. Le spécimen acheté pèse 103 grammes et coûte 6,50€.
L’odeur de la tarte est surtout celle de la figue et du sablé. Les figues présentes à sa surface sont petites et délectables, les mûres parfumées et juteuses. Elles sont accompagnées d’une petite herbe verbe possédant une saveur anisée qui s’accorde bien avec les saveurs du dessert.
La ganache montée à la cannelle possède une texture relativement légère tout en étant un peu grasse sur la langue. Sa saveur de cannelle est délicatement dosée, discrète mais reconnaissable, suffisamment forte pour exister dans l’ensemble sans toutefois devenir trop imposante. La quantité de la ganache montée est relativement abondante, suffisant ainsi à chaque bouchée de ce dessert.
Le confit de figues et de mûres occupe une place de choix par son volume et son impact visuel sur l’aspect de la tarte. Nous lui trouvons une forte saveur de figues que l’on aurait pu deviner, mais l’identification des mûres n’aurait pas été évidente. Il a une texture que nous trouvons peut-être trop rigide, s’approchant presque de celle d’une pâte de fruits. Nous y sentons crisser sous les dents les petites graines des figues.
Enfin, le sablé aux amandes et aux noisettes se révèle excessivement friable, ne résistant pas à la manipulation de la tarte et se brisant spontanément. Un peu plus de tenue et de craquant lui manquent probablement. Il est fortement sucré, et développe une saveur de céréales torréfiées sans que le goût des amandes ou des noisettes ne nous semble réellement mis en avant. Sa cuisson est poussée, lui donnant une coloration brun foncé. En fin de bouche, nous lui trouvons également une certaine amertume.
VERDICT
Si l’accord entre la figue, la mûre et la cannelle nous semble bien inspiré, nous trouvons qu’il pourrait mis en valeur plus avantageusement dans cette tarte par Un Dimanche à Paris. En effet, dans son ensemble elle nous paraît trop fortement sucrée, avec un confit assez rigide où l’on voudrait un peu de souplesse. A contrario, le sablé lui nous paraît trop friable et pas assez craquant, tout en ayant une petite amertume dont on pourrait se passer. La ganache montée savamment dosée en cannelle arrondit les angles de ce dessert et enveloppe des éléments qui nous semblent perfectibles, réussissant malgré tout à préserver un ensemble qui n’est pas dépourvu de cohérence. Nous apprécions par ailleurs la présence de fruits frais parfumés, indispensables pour une tarte résolument inscrite dans la saison.
Note : 5,1/10
Adresse :
4-6-8 Cour du Commerce Saint André, 75006 Paris
Tél : +33 1 56 81 18 08
www.un-dimanche-a-paris.com
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