En fermant les yeux nous pouvons encore ressentir sa présence aujourd’hui, revenir dans notre mémoire au point de faire réapparaître sa silhouette à notre conscience. Son sourire se dessine alors devant nous, et son regard s’illumine pour nous fixer en retour. Il est d’un bleu qui nous bouleverse, d’une profondeur mystérieuse que nous n’avons jamais comprise. Ses yeux clairs semblent refuser la tristesse, ils s’obstinent à ne rien regarder d’autre que la lumière. Et nous revoyons ses cheveux, d’une couleur de châtaigne sous la lumière qui entre par la fenêtre toujours ouverte. Leur couleur c’est l’automne qui a refroidi nos plaies depuis longtemps, c’est la réminiscence de saveurs que nous retrouverons dans un Mont-Blanc par Carl Marletti.
Cet entremets se compose d’un biscuit moelleux aux noisettes, d’une mousse aux marrons incrustée de brisures de marrons confits et d’une crème fouettée à la vanille.
Le Mont-Blanc par Carl Marletti mesure 120 mm de longueur, 30 mm de largeur et 44 mm de hauteur. Le spécimen acheté pèse 123 grammes et coûte 6,90€.
Le gâteau possède une odeur de vanille qui se dégage de la crème fouettée à sa surface. Légère et bien foisonnée, cette crème est juste suffisamment sucrée et vanillée. Elle manifeste une agréable saveur lactée sans laisser de sensation grasse sur la langue. Le glaçage beige qui se trouve sous la crème est perceptiblement plus épais à la surface de l’entremets que sur ses parois. Il nous paraît trop collant, d’une texture gélifiée, et trop sucré également.
La mousse aux marrons occupe le plus grand volume dans l’entremets. Sa saveur est reconnaissable, sa texture aussi avec ce ressenti très légèrement poudreux sur la langue. Moyennement sucrée, cette mousse nous semble un peu trop compacte, au point que nous pouvons la découper en cubes au couteau. Nous lui aurions voulu un peu plus de légèreté. Étant donné le grand volume qu’elle occupe, nous pensons qu’elle aurait pu être agrémentée d’une couche de crème de marrons peu sucrée. Elle est néanmoins incrustée de brisures de marrons confits qui varient un peu la texture de l’ensemble et renforcent la saveur principale du dessert.
À la base de l’entremets, le biscuit aux noisettes se révèle moelleux comme attendu et très friable. Nous apprécions sa texture un peu granuleuse, et sa saveur facilement reconnaissable. Nous ne sommes en revanche pas convaincus par l’opportunité d’utiliser la noisette dans ce genre de composition, cela nous paraît peut-être hors sujet. Le biscuit n’en reste pas néanmoins très bien exécuté, d’une cuisson et d’une épaisseur homogènes.
VERDICT
Ce qui nous réjouit dans ce Mont-Blanc par Carl Marletti c’est l’équilibre trouvé entre la vanille et le marron, et la présence agréable de cette crème fouettée légère et modérément sucrée. Malheureusement nos griefs sont nombreux. Entre autres, il nous semble manquer une texture à cet entremets qui apparaît comme majoritairement mousseux, le biscuit à sa base peinant à s’imposer. Ce dernier est d’ailleurs à la noisette, et nous ne pensons pas qu’elle est vraiment attendue dans un Mont-Blanc. Notons aussi que chaque dessert intégrant des marrons ne peut pas s’appeler un Mont-Blanc, et qu’en l’occurrence nous ne pouvons pas dire qu’il s’agit de ce dessert dont la composition est significativement différente. C’est donc à nos yeux un entremets qui s’en inspire, mais qui ne justifie pas pour autant son appellation.
Note : 3,8/10
Adresse :
51 rue Censier, 75005 Paris
Ouvert du Mardi au Samedi de 10:00 à 20:00 et le Dimanche de 10:00 à 13:30
Tél : +33 1 43 31 68 12
https://www.carlmarletti.com/
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