Vois comme cette montagne est grande, comme elle est vaste. Vois comme elle est lointaine, comme chaque pierre, chaque rocher, chaque sentier te rappelle une histoire. Cette montagne, c’est l’amour que j’ai ressenti pour toi. Je l’ai connue dans toutes ses saisons : la surprise du printemps, la chaleur de l’été et la mélancolie de l’automne. Mais le vent est indifférent à mes sentiments, il s’est levé et nous a éparpillés. La montagne silencieuse et recroquevillée se panse d’une neige blanche. Elle n’est plus que la mémoire d’un mont blanc qui se fond petit à petit dans mes brumes.


Le Mont-Blanc par Kevin Lacote se compose d’une crème aux marrons, d’une meringue et d’un confit de myrtilles. Il est recouvert de crème de marrons et entouré de chocolat au lait, reposant sur un biscuit sablé. Une moitié de marron glacé est déposée à sa surface. Le spécimen acheté mesure 65 mm de diamètre et 42 mm de hauteur. Il pèse 126 grammes et coûte 7,00€.

Une légère odeur de marrons se dégage de l’entremets. Le cerclage de chocolat au lait est joliment fin avec des bordures nettes. En revanche il présente quelques traces de manipulation et il est cassé à un endroit. Le chocolat fond instantanément et devient crémeux sur la langue.

La crème de marrons est disposée en vermicelles fines et alignées sur la surface du dessert. La saveur de la châtaigne y est bien développée, le sucre étant modéré. Elle ne me semble pas contenir de rhum, et s’étale facilement en bouche. La crème aux marrons sous-jacente laisse une légère sensation de poudre, due à sa composition, mais elle demeure d’une texture bien aérienne. Sa saveur est reconnaissable, elle est par ailleurs relativement grasse. On la retrouve à deux niveaux dans le dessert.


La meringue est présente en petite quantité, elle est friable par endroits, dure et craquante à d’autres. Elle devient rapidement pulvérulente sous les dents et donne accès au confit de myrtilles. Ce dernier n’est pas très abondant non plus, possiblement fait avec de vraies myrtilles sauvages. Bien acidulé et fruité, ce confit me semble fortement sucré mais il a l’avantage d’apporter une forte note à la composition.

Enfin, le biscuit sablé qui sert de socle au dessert est d’une fine épaisseur. Sa cuisson poussée lui octroie des notes fumées qui vont bien avec la saveur de marron. Bien craquant, il arrive à contrebalancer au niveau des textures la présence imposante des crèmes.

VERDICT
On ressent facilement la saveur du marron dans ce Mont-Blanc par Kevin Lacote, bien qu’elle ne soit pas tapageuse. Les amateurs apprécieront certainement ce point. Il y aurait probablement encore de la place pour une meringue un peu plus présente, afin que cet entremets soit davantage ancré dans ce que l’on imagine d’un Mont-Blanc. La saveur des myrtilles me semble bien étudiée pour la juste mesure d’une note fruitée sans dévoyer l’ensemble. Seul le chocolat sur la périphérie est peut-être dispensable du point de vue des saveurs. L’entremets est intéressant bien qu’il me donne envie d’y trouver un peu plus de matière et de corps.
Note : 7,2/10

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