C’est un La Majeur qui résonna dans la salle silencieuse de la philharmonie quand le premier violon débuta le prélude de Lohengrin. L’instrument, frotté d’abord doucement par l’archet, émettait un son qui nous sembla comme une main qui s’était posée sur une corde sensible de notre âme. Mais petit à petit, la musique qui s’étoffait avec les bois et qui descendait dans les graves faisait vibrer cette corde, commençait par nous intriguer pour ensuite réveiller en nous des émotions insoupçonnées. Elle si frêle au début se révélait grandiloquente à présent, nous forçait à la suivre, s’immisçait dans notre cœur et devenait menaçante. À son paroxysme, les cuivres se joignirent à l’ensemble et cognèrent sur les portes de notre mémoire, tout l’orchestre exulta d’une musique qui nous traversa comme un spasme et le cymbalier se leva, fit tinter d’un air impérieux ses deux disques de cuivre éclatants sous la lumière, arrosa la salle d’un retentissement fatal qui fit sauter tous les verrous que l’on peut garder en soi. Malgré nous les larmes nous vinrent aux yeux, nous étions exténués, vaincus. Enfin les violons nous bercèrent une dernière fois, revinrent progressivement au calme et bouclèrent avec le début de leur partition. C’est alors que nous nous dîmes que Wagner avait décidément compris quelque chose sur les émotions humaines, sur leur construction, que peu de gens avaient réussi à comprendre. Ce mélange de douceur et de fermeté, cette exigence, pourrons-nous les retrouver dans une friandise telle que la Brioche au Cardamome et à la Cannelle proposée chez O/HP/E ? Réussira-t-elle à accorder le moelleux de sa pâte à la force de ses épices ? Nous chercherons à le savoir. Continuer la lecture de « Brioche au Cardamome et à la Cannelle par O/HP/E »
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