Y a-t-il meilleure façon de commencer une année qu’en mangeant une galette ? Nous y avons bien réfléchi, mais nous n’en avons trouvé aucune. Néanmoins rien n’empêche l’originalité, alors cette année nous rompons la tradition en nous en offrant une qui n’est pas uniquement à l’amande : nous optons pour une galette de chocolatier ! Même s’il propose des pâtisseries aussi, Jean-Paul Hévin est surtout connu pour son chocolat, alors qu’en est-il de sa galette ? Baptisée « Années 30 » pour fêter les trente ans d’activité du chocolatier, elle s’inspire vaguement de motifs art déco en adoptant un aspect bicolore. Voyons si elle nous fera débuter cette année de bon pied.
Cette pâtisserie se compose d’une pâte feuilletée nature surmontée d’une pâte feuilletée au chocolat, et garnie d’une crème d’amande aux pépites de cacao Grand Cru du Belize.
La Galette Années 30 par Jean-Paul Hévin, dans sa taille pour deux personnes, mesure 117 mm de diamètre et 37 mm d’épaisseur. Le spécimen acheté pèse 124 grammes et coûte 7,90€.
Cette galette pour deux nous semble plutôt individuelle, sauf si l’on se contente de 60 grammes par personne, chose peu probable en ce qui nous concerne. Elle se distingue par son aspect bicolore, les pâtes feuilletées du dessus et celle du dessous ayant réellement deux aspects différents, et par le motif qui la décore sur sa surface. Notons que sa périphérie est recouverte d’un glaçage sucré brillant et collant aux doigts, comme s’il était caramélisé.
Les pâtes feuilletées sont très friables et se brisent rapidement en d’innombrables morceaux. Nous remarquons que le feuilletage de la pâte au chocolat est celui qui est le plus développé, probablement car elle ne subit pas le poids de la garniture. En revanche, la pâte feuilletée nature qui se situe dans la partie inférieure de la galette possède un feuilletage plus tassé. Malgré cela, la pâte est parfaitement cuite et toutes se strates se détachent facilement sans se coller les unes aux autres.
La galette est facile à découper sans être trop endommagée, et en l’observant nous remarquons la générosité de la garniture qui se trouve à moins d’un centimètre des bordures. C’est une chose particulièrement appréciable pour éviter de ressentir un excès de pâte.
La crème d’amande est fortement granuleuse et pas très humide. Nous pouvons la détacher en petits blocs, et elle crée un effet fortement moelleux au centre de la galette. Sa saveur d’amande est modérée, ressentie sans être envahissante. La crème est abondamment incrustée de pépites de chocolat noir Grand Cru de Belize.
Dégustée à température ambiante, la galette croustille fortement et l’on y ressent la saveur beurrée de la pâte. Le chocolat y est d’ailleurs rapidement remarqué, avant même le parfum de l’amande. Quand elle est doucement réchauffée, sa pâte devient plus huileuse ou grasse quand elle touche les lèvres, et la saveur du chocolat et de l’amande se mêlent à ce moment bien plus indistinctement que lorsqu’elle est gardée à température ambiante.
VERDICT
La Galette Années 30 par Jean-Paul Hévin attire l’attention par son aspect bicolore qui annonce l’alliance d’une saveur d’amande classique à celle d’un chocolat noir Grand Cru de Belize. Ainsi elle ne sera pas pour ceux qui ne jurent que par la frangipane seule, mais pour ceux qui veulent varier les plaisirs. Sa pâte présente une cuisson parfaitement réussie et homogène, elle est craquante et très friable, alors que sa garniture est granuleuse, moelleuse et richement chocolatée. Le réchauffage la ramollit un peu et mélange indistinctement la saveur de l’amande et du chocolat. Nous l’avons donc préférée à température ambiante, car elle est ainsi plus texturée et ses saveurs sont plus nettes.
Note : 7,9/10
Adresse :
3 rue Vavin, 75006 Paris
Ouvert du Mardi au Samedi de 10:00 à 19:30
Tél : 01 43 54 09 85
www.jeanpaulhevin.com
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